villagede saint saturnin, puy de dome, auvergne

 

VISITE DU VILLAGE

Départ place du 8 mai, vers la mairie. Traversez la rue principale et prenez en face, la rue des farges, bordée d’anciennes maisons en pierre apparente. Puis descendez à gauche la cote Gros Jean jusqu’à la rue de la boucherie située sur votre droite.

Passez sous le porche gothique, vestige d’une des tours d’enceinte de Saint-Saturnin, à votre gauche, une ancienne échoppe a été restaurée. En remontant, vous passer devant la demeure de l’écuyer du Roy avec ses armoiries (un chevron accompagné de 3roses)encore visibles sur le fronton de la porte. Empruntez la rue des Gourlettes à votre droite pour arriver au château

 

Le château (XII XV siècles).

Il fut en majeur partie édifié vers la fin du XIII siècle et le début du XIV siècle. L’architecture du château présente un aspect défensif et austère, tempéré par le jeu de l’arkose blonde et de la pierre volcanique grise. Il présente un corps de logis du XIII flanqué de tours et complété par deux en retours(XIV - XV ) La façade a été remaniée à la Renaissance. L’ensemble est entourée de trois enceintes et constitue un spécimen remarquable d’architecture militaire du XIII siècle, avec tours, courtines, remparts, chemin de ronde, créneaux et machicoulis. Une charpente du XV siècle couvre l’ensemble du bâtiment

Le château appartenait à la puissante maison de la Tour. Des ajoutions et des remaniements huent apportées au château au cours des siècles, et particulièrement  par Bernard VII, Grand Chambellan du roi Louis XI. Il sera ensuite la possession de la reine Catherine de Médicis, dernière descendante des de la Tour.

La reine y viendra en 1566 avec son fils, le roi Charles IX, et toute la cour. En 1586, sa fille, la reine Marguerite de Navarre, la fameuse reine Margot, fut tenue prisonnière quelques jours en ce château avant d’être envoyée à Usson. Elle y revint, libre cette fois, en 1606.

Après le roi Louis XIII, la famille de Broglie y séjourna jusqu’à la révolution.

Devenue institution religieuse pendant plus d’un siècle, le château subira ensuite une difficile période d’abandon et de dégradations. Les actuels propriétaires conduisent un programme de très importants travaux, tant extérieurs, visant à rendre au monument sa splendeur passée ?

 

A proximité du château, place de l’ormeau, s’élève une fontaine Renaissance creusée dans la lave.

C’est l’une des plus anciennes fontaines auvergnates. Le style de l’ensemble de l’ouvrage, le recours aux caractères gothiques, le situent du début du siècle.

Elle est formée d’un bassin polygonal, dont chaque face est ornée d’un décors de branchages entrelacés surmonté d’écussons. Il est possible de reconnaître les armes de la tour : de gueules à la tour d’argent, et celles de Broglie (famille qui séjourna au château après Louis XIII et jusqu’à la révolution), d’Or au sautoir ancré d’azur, avec des marguerites en souvenir de la Reine Margot

 

Empruntez la rue de la Chantelle en direction de l’église et continuez jusqu’à La Chapelle de la Madeleine. Cette petite église romane, de cent au moins antérieure à la grande église, est le monument le plus ancien de Saint –Saturnin. Orientée au nord est et non à l’est, ce qui est rare, elle domine le ravin de la Monne. Elle pourrait avoir été la première église paroissiale du village ou la chapelle d’un prieuré bénédictin, fondé en 1040, qui aurait existé à St- Saturnin. Le petit jardin jouxtant la Madeleine occupe l’emplacement d’un ancien cimetière. Le linteau de la porte, daté de 1668, invite à la méditation :

NOUS AVONS ESTE COMME VOUS

UN JOUR VOUS SEREZ COMME NOUS

PENSEZ-Y BIEN

 

Au fond à droite de la place de l’église, engagez-vous et promenez-vous dans la rue Noble, nommée ainsi parce que de nombreux gentilshommes, faisant partie de la cour des la Tour et de leurs successeurs royaux, y avaient établi leur demeure. Certains logis ont conservé encore en partie leur décor de la fin de l’époque gothique.

Revenez sur vos pas et découvrez (place de l’église) en face de la Madeleine:

 

 

L’hôtel Villot dont la façade a été remaniée au cours du XVIII siècle. La superbe fenêtre à meneaux est ornée de vitraux. Il appartenait à Francois Villot, écuyer, capitaine gouverneur du château d’Usson ou la Reine Margot fut longtemps retenue prisonnière en raison de son inconduite notoire.

Elle est la plus contemporaine des grandes églises romanes de la région de Clermont – Ferrand. Érigée en une seule campagne au XII siècle, elle n’a subi aucune déprédation à la révolutionnait son clocher octogonal à deux étages préservé, à servi de modèle pour la reconstruction de ceux qui avaient été détruits.

La pierre utilisée est de l’arkose blonde avec des incrustations décoratives en lave noire .Le plan est traditionnel :trois nefs (emplacement réservé aux fidèles) de quatre travées, transept (emplacement réservé aux choriers) et chevet à déambulatoire ou galerie de circulation entoure l’hémicycle de six colonnes.

 


 

La nef : simple et sévère, bénéficie d’une clarté inusitée. Dans l’ensemble, les chapiteaux sont à feuillages. Le mobilier se compose de belles statues ne bois doré et d’un St Verny (patron des vignerons) à proximité de la porte d’entrée.

On peut gagner le transept en longeant le bas coté gauche et admirer au passage ce qui subsiste d’une fresque du XV, sur le mur, au niveau de la première travée.

 

Le chœur est surélevé : les marches qui permettent d’y accéder sont percées d’ajours donnant sur la crypte. Le sanctuaire est d’une extrême simplicité. Le chœur possède un maître - d’autel en bois doré, provenant de la chapelle du château et marqué des initiales couronnées d’Henri IV et de Marguerite de Valais.

La grande originalité est ici l’absence de la chapelles rayonnantes dans le déambulatoire.

 


 

La crypte :On y accède par deux escaliers latéraux. Son plan reproduit celui en fer à cheval du chœur .Entièrement voûtée d’arêtes, elle est d’une grande sobriété. Trois fenêtres assurent un éclairage discret. Elle arbitre un très beau groupe en pierre de la Vierge de Pitié, avec Saint Jean et Sainte Madeleine(XV siècle)

Reprendre la rue de la Boucherie et continuez jusqu’à la place du marché (vers la droite). Ce marché fut créé par les sirs de la Tour. Au milieu de la place, un travail restauré permettait d’attacher et de soulever les animaux de trait afin de les soigner et de les ferrer. Le bâti qui maintient les animaux pour éviter les coups de pieds, est constitué de quatre gros piquets en bois.

Pour permettre au ferrage de s’effectuer par mauvais temps, une toiture recouvre l’installation. Le travail servait uniquement au ferrage des bovins qui s’effectue à froid et appartenait souvent à un particulier qui le mettait à disposition de la collectivité, à charge pour elle de l’entretenir.

Cette place était l’emplacement du marché aux cochons, lors des deux grandes foires à bestiaux, qui avaient lieu respectivement le jour de la Saint-Géraud (patron du village) et le 1er Mai. Ces foires suivaient le rythme pastoral ; elles avaient lieu avant l’estivage et surtout à la descente des troupeaux en septembre ou octobre.

 

En face du travail, se trouvent de nombreuses maisons vigneronnes du village de proportion trapue et munie d’un escalier extérieur conduisant au logement .La maison est petite avec un escalier extérieur aboutissant à un balcon. Le logement des hommes desservi par le balcon est au 1er  étage. Le cuvage et le logement du bétail sont au rez-de-chaussée. Elle réalise le tour de force de faire tenir outils, récoltes, bêtes et gens sur un espace restreint. Le cuvage s’ouvre sur la rue par une porte en plein cintre, protégée par une voûte qui soutient l’estre (escalier et perron). La pluparts de ses maisons ont malheureusement subi de multiples transformations, mais elles témoignent du passé viticole de la région , premier producteur de vin français au siècle dernier.

 


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